Partis le 6 août de Limoges et arrivés au terme du trajet ferroviaire, les
régiments limousins ont gagné les lieux de concentration des troupes. A pied, sous une chaleur torride, les soldats font mouvement vers les frontières Nord et Est du pays. Pendant quelques jours
c'est une marche de manœuvre. Mais, à partir du 12 août, le plan français d’offensive à outrance est appliqué. Les 5 armées françaises sont disposées le long des frontières, Alsace, Lorraine,
Ardennes et Belgique. Les combats commencent, ils ont lieu simultanément sur tous les fronts, ils sont d'une violence inouïe, tous comprennent alors que la guerre sera dure, beaucoup
plus dure qu'ils ne l'avaient imaginé.
Taxis parisiens partant pour la bataille de la Marne
Agence Rol - Bnf
Gallica
Bataille de la Marne - Photo Agence Rol - Bnf Gallica
Le 20 août c'est le baptême du feu pour les poilus de Saint Amand Magnazeix
Ce jour là, Alfred Sabotier, né le 7 septembre 1889 à La Lande, matricule 1673 au 50ème RI est fait prisonnier à Blagny dans les Ardennes, il ne sera rapatrié que le
26 janvier 1919.
L'armée française est défaite sur tous les fronts. Elle engage une longue retraite vers l'intérieur du pays. C'est lors de ce repli que les régiments limousins seront engagés les 28, 29, 30 et 31 août dans de sanglants combats dans le Pas de Calais, l'Oise la Somme et les Ardennes.
Pendant ce mois d'août meurtrier, pour Saint Amand Magnazeix on déplore 7 décès, 2 blessés, 9 prisonniers.
La débâcle de l'armée française se poursuit dans les premiers jours de septembre. Paris est menacé par l'avance des troupes allemandes. Le 6 septembre, Joffre, général en chef, reprend l'offensive sur la Marne. Il faut à tout prix stopper l'ennemi et bloquer la route de Paris. Les français lancent toutes leurs forces, les taxis parisiens sont même réquisitionnés pour acheminer des troupes et du matériel sur le front.
Joffre envoie un message aux soldats "se faire tuer sur place plutôt que reculer". Le 12 septembre, les armées allemandes sont stoppées et se replient sur l'Aisne, poursuivies par les français (voir le témoignage de Léonard Planchon de Varnat).
Les deux armées opèrent alors un glissement vers le Nord Ouest et la course à la mer du Nord, les combats se poursuivent en Artois, en Picardie. Le bilan est lourd.
Pour Saint Amand Magnazeix, en septembre, on déplore 9 décès, 12 blessés, 6 prisonniers et au mois d'octobre 6 décès et 6 prisonniers.
En novembre et décembre, les allemands tentent de forcer la décision en attaquant en Belgique sur l'Yser et à Ypres où sera engagé le 90e RIT en renfort des troupes belges. (voir le témoignage dans le carnet de guerre de Sébastien Planchon de Varnat).
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore pour ces 2 mois 4 décès, 5 blessés et 1 prisonnier.
Tranchée de première ligne - Photo agence Meurisse - Bnf Gallica
En 1915, c'est la guerre de position. Il n'y a plus de champ de bataille de grande envergure mais des tranchées dans lesquelles se terrent les soldats. Ceux-ci en sortent pour lancer des offensives ponctuelles tout aussi mortelles : en Champagne, dans la Woëvre, en Artois, dans les Vosges.
La guerre devient industrielle. C'est en 1915, que survient la première utilisation par les allemands des obus à gaz asphyxiant et des lance flammes. Les mines et torpilles souterraines pour détruire les tranchées commencent à être employées. Le rôle de l'artillerie, devenue de plus en plus puissante, s'accroit.
Un nouvel uniforme "bleu horizon" et le casque Adrian en acier équipent l'armée française en remplacement des pantalons rouges bien
trop voyants.
Lors de l'année 1915, pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 18 décès et 20 blessés.
1916, est l'année des grandes batailles meurtrières Verdun et La Somme. C'est aussi l'année où la
guerre est devenue totale. Les armes sont de plus en plus puissantes et perfectionnées comme les mitraillettes, les obusiers. L'emploi des lance flammes, des mines, de l'aviation est devenu
habituel. C'est en 1916, que les chars d'assaut ont fait leur première apparition sur un champ de bataille dans la Somme (voir photo ci-dessous).
En 1916 pour Saint Amand Magnazeix on déplore 18 décès, 26 blessés, 2 prisonniers
Panorama de Verdun - Agence Rol, Bnf Gallica
Sur le front de Verdun - Agence Rol, Bnf Gallica
Aprés l’enlisement du front de 1915, l’état major allemand désire marquer un coup décisif pour l’issue de la guerre. Il décide
d’attaquer à Verdun, secteur mal défendu. Le 21 février 1916 vers 7 heures du matin, 1200 canons et 200 mortiers pilonnent la zone de Verdun durant 6 heures. Après le bombardement, les fantassins
allemands se ruent sur les positions françaises. Les Français qui n’ont pas été atteints par le pilonnage, sont sonnés mais ne plient pas. ils s’accrochent au moindre pouce de terrain et se
battent furieusement au prix de combats sanglants. Les premiers jours de l’offensive, les Allemands progressent vers l’intérieur de 8 km, mais à partir du 28 février Ils n’avanceront
plus.
Le 26, le général Pétain est nommé commandant de la région fortifiée de Verdun. Il installe la défense de la place de Verdun et
galvanise les troupes : "on les aura !". Il organise l’approvisionnement du front en hommes et matériel en instituant la noria de camions roulant 24 heures sur 24, "la voie sacrée". Tout au long
du premier semestre, les offensives allemandes se succèdent, les forts et les villages sont pris et repris avec des bombardements et des combats toujours aussi sanglants, (Voir le témoignage d'un soldat à
Verdun).
Le 1er juillet 1916, les Britanniques lancent une offensive sur La Somme. L’armée allemande doit prélever une partie de ses troupes de Verdun pour les envoyer sur La Somme. A partir d’août 1916, les contre offensives françaises reprennent toutes les places occupées par les Allemands. Le 15 décembre 1916, les Français lancent une dernière offensive victorieuse sur Verdun qui permet de revenir aux positions de février 1916. En savoir plus ...
Le 18 décembre 1916, la bataille de Verdun est terminée, elle a duré 302 jours. Le bilan pour l'armée française est de 163 000 tués ou disparus et 216 000 blessés.
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 10 tués, 14 blessés, 2 prisonniers
Téléphoniste abattu - Photo Agence Meurisse - Bnf Gallica
Les chars protégeant les fantassins - Photo Imperial War Museums
Bataille de Flers-Courcelette Char de la compagnie C Mark I C.19 Clan Leslie dans la vallée des chimpanzés le 15 septembre 1916, jour
où les chars sont entrés en action pour la première fois.
Le 1er juillet, une offensive est déclenchée par l’armée Britannique autour du fleuve La Somme dans un secteur à l’est d’Amiens, compris entre Albert, Péronne et Bapaume. L’armée française, engagée essentiellement à Verdun, viendra en complément. Les Allemands occupent ce territoire depuis de longs mois, ils tiennent toutes les lignes de crête et ont fortifié le territoire avec tranchées, abris souterrains, boyaux de communication.
Après une préparation d’artillerie, ce 1er juillet à l’aube, commence un bombardement intense des lignes allemandes qui anéantit les tranchées de première ligne sans détruire les lignes arrière et les abris. Vers 7 h la première vague des fantassins anglais se lancent à l’assaut des tranchées ennemies. Ils sont fauchés en masse par les mitrailleuses des Allemands retranchés dans les abris. Il en est de même pour les vagues suivantes. C’est un véritable carnage, dans cette seule journée, près de 58000 hommes sont hors de combat.
Les combats continuent cependant, les alliés progressent lentement. Des opérations ponctuelles sont menées dans des combats sanglants et meurtriers sans avancée significative d’autant que les Allemands ont retiré des divisions de Verdun pour soutenir celui de La Somme.
Les alliés lancent une autre grande offensive qui s’échelonnera jusqu’en novembre. Le 15 septembre à Courcelette, les Britanniques engagent 40 chars, et prennent Flers. C'est la toute première apparition des chars dans une bataille. Les opérations continuent avec des offensives localisées mais, desservies par une météo exécrable, elle s'essoufflent. Les tranchées sont remplies d’eau, les hommes et le matériel souffrent.
Le 18 novembre Foch met fin à cette bataille qui n'a pas eu les résultats escomptés. Le front n'a pas été percé il a seulement reculé de 10 km, en savoir plus ...
La bataille de La Somme a duré 141 jours. Le bilan pour l'armée française est de 67000 tués ou disparus et 135000
blessés.
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 7 tués, 12 blessés
Sur le plan international, 1917 est une année riche en évènements. Suite au pilonnage de ses cargos par les sous-marins allemands, les Etats Unis rentrent en guerre contre l'Allemagne le 6 avril. Après une période de formation de ses soldats, l'armée US viendra soutenir les alliés Français/Anglais. La Russie quitte l'alliance et signe l'armistice avec l'Allemagne le 15 décembre. Sur le front Ouest, les cartes sont rebattues.
Sur le front français, les combats de 1915, les batailles de Verdun et de La Somme sanglantes et meurtrières n’ont pas eu le résultat escompté. Le Haut Commandement français est réorganisé. Le général Nivelle, partisan de l’offensive à tout prix, remplace Pétain. Pour percer le front allemand il va lancer des offensives meurtrières dans les Monts de Champagne et au Chemin des Dames.
Le 16 avril, le général Nivelle lance une grande offensive entre Reims, Epernay et Craonne, sur le plateau Soissonnais, énorme bloc calcaire truffé de grottes, qui domine la vallée de l’Aisne. Les Allemands occupent ce plateau depuis 1914 et ont eu le temps d’aménager les cavernes naturelles en abris bétonnés et armés de mitrailleuses, dissimulés dans les parois. Le 16, l’attaque commence à l’aube, il pleut, le brouillard cache le paysage empêchant l’artillerie de régler ses tirs et cloue l’aviation au sol. Les défenses allemandes n’ont pas été détruites par la préparation d'artillerie et sont intactes.
Les poilus se trouvent au bas du plateau. Des vagues successives montent à l’assaut sur les pentes. Elles sont cueillies par les grappes de mitrailleuses disséminées dans les abris, c'est du tir sur cible, une véritable hécatombe. Aucune avancée durable n’étant possible, on lance alors 81 chars dans la bataille, sans succès, plus de la moitié sont détruits, leurs servants tués. L’offensive se poursuit les jours suivants avec de violents combats, sans succès. Une nouvelle attaque est lancée le 5 mai, sans avancée importante, avec de lourdes pertes. Les Français ont gagné quelques positions et détruit des forces allemandes. Nivelle est remplacé par Pétain. Des mouvements d'indiscipline ont lieu dans certains régiments engagés dans la bataille. L’Etat Major met un terme à l'offensive fin juin. Les divisions sont au repos. D'autres opérations auront lieu ultérieurement pour prendre le contrôle des crêtes, voir le témoignage d'un poilu concernant la journée du 16 avril.
Cette bataille se solde par un bilan humain catastrophique :
200 000 hommes hors de combat dont 40 000 tués.
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 4 tués et 3 blessés.
Cette offensive lancée par Nivelle se déroule dans la Marne entre Reims, Prunay et Auberive le long du massif du Moronvilliers. Comme au Chemin des Dames, les monts ont été fortifiés par les Allemands qui les tiennent depuis le début de la guerre, ils offrent un point d’observation stratégique. L’objectif des française est de reprendre les sommets. Le 17 avril, les Français lancent l’attaque appuyée par l’artillerie lourde. Les premiers résultats sont décevants mais les poilus parviennent sur les hauteurs. Ils font face à de terribles contre-attaques qui utilisent le tunnel du Mont Cornillet pour amener des renforts. Les français s’accrochent à leurs positions et tiennent bon. Lors d’un nouvel assaut le 20 mai, un obus de 400 tombe dans la cheminée du tunnel et explose en arrivant au sol tuant 600 soldats allemands prêts à sortir combattre. L’offensive s’arrête sur cette ‘’victoire’’ française.
Le bilan s’établit à 187 000 français hors de combat (tués ou blessés) et du côté allemand 163 000 hors de combat et 6 000 prisonniers.
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 4 tués, 5 blessés.
Après un répit au printemps 1917, les Allemands tentent de reprendre le terrain perdu à Verdun. Dés le mois de juin ils lancent de nombreuses et violentes offensives locales qui sont repoussées. Pour consolider le front de Verdun, Pétain, qui est revenu au commandement, décide de mettre fin à ces incursions. Le 20 août, il lance une offensive sur les deux rives de la Meuse et sur des positions dominantes (le Mort Homme, la Cote 304) encore aux mains de l'ennemi, entre Avocourt, Forges, Cumières et Bezonvaux. L'offensive très bien préparée avec emploi massif de l'artillerie lourde et de l'aviation de reconnaissance. Le 18 septembre, l'opération se termine sur un succès complet, l'armée française a retrouvé ses positions de janvier 1916, 11 000 allemands sont faits prisonniers.
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 2 tués, 4 blessés, 1 prisonnier.
Compte-tenu de l'armistice signée avec les Russes, les divisions allemandes stationnées sur le front Est ont été rapatriées en France. L'année 1918 commence par une série d'offensives des Allemands menée en Picardie, dans les Flandres et dans l'Aisne avec des moyens colossaux durant tout le premier semestre.
Parallèlement, Paris et sa banlieue sont bombardées par l'aviation et les zeppelins et par le "Pariser Kanonen", canon stationné à 120 km de Paris qui tire des obus de 210 mm, prés de 400 obus se sont ainsi abattus sur la capitale, tuant 256 personnes. Ces bombardements sont destinés à saper le moral de la population
A partir du mois d'avril, 20 millions de soldats du corps expéditionnaire américain sont envoyés en France et sont mis à la disposition de Foch désigné commandant en chef de toutes les armées.
Soisson - Mai 1918 - Photo IWM Q 58218
La paix signée avec la Russie a libéré des forces allemandes importantes que l'Etat Major va utiliser. Luddendorf décide de passer à l'offensive
tout azimut pour briser la résistance des alliés avant que les troupes américaines ne soient opérationnelles. Il lance des opérations sur tout la longueur du front allant de Reims à la mer du
Nord. Les opérations commencent le 21 mars en Picardie et sur la Somme, et continuent ensuite dans les Flandres, dans l'Aisne, en Champagne, sur la Marne, elles durent jusqu'à la fin
juin.
Les Allemands mènent ces batailles avec de gros moyens humains et matériels, Les gaz asphyxiants sont employés. ils y investissent toutes leurs forces. 6 200 canons sont engagés en Picardie, 4 600 dans l'Aisne.
Le 27 mai sur le chemin des dames, les français sont submergés, Soissons et Chateau Thierry tombent, la route vers Paris s'ouvre mais une foudroyante contre-attaque française bloque l'offensive
allemande, ce sera la fin des coups de butoir allemands.
Pour Saint Amand Magnazeix on déplore 7 tués, 10 blessés, 2 prisonniers.
Argonne septembre 1918 - Photo IWM Q 58691 - Armée USA
Saint Mihiel - Photo IWM Q 49853
L'armée américaine est maintenant pleinement opérationnelle. Avec sa participation, les alliés vont initier d'importantes contre-offensives à partir du mois de juillet.
Le 15 juillet, les Allemands lancent une nouvelle offensive sur la Marne avec Paris en ligne de mire. Cinquante régiments français et la première division américaine se ruent à l'assaut des troupes ennemis, c'est un succès complet. Le 1er août, la 10ème armée française entre dans Soissons et atteint l’Aisne : Paris est désormais hors de portée.
Après leur victoire dans cette deuxième bataille de la Marne, les alliés estiment que le moment est venu de repasser à l'offensive, ce sera la "contre-offensive Foch" qui s'échelonnera du 8 août au 11 novembre. Ce n'est pas une offensive générale mais une suite de batailles spécifiques menées victorieusement tout au long du front.
Le 8 août, "jour de deuil de l’armée allemande d’après Ludendorff", 10 divisions franco-britanniques percent les lignes allemandes et avancent de 30 km.
Les troupes franco-britanniques attaquent en Picardie, dégagent la voie ferrée Paris-Amiens et rejettent l’ennemi entre Somme et Avre, viennent ensuite les batailles de l’Ailette et de Lassigny (20-22 août), de Bapaume, Albert, Péronne, Arras (21 août-1er septembre), de Saint-Mihiel (12 septembre).
L'avance sur Mézières, Valenciennes et Gand avec les combats de Champagne et d'Argonne, Montfaucon, Sommepy, Cambrai et Saint-Quentin aboutit à la rupture de la ligne Hindenburg (ligne ultra fortifiée), Reims est libérée le 6 octobre, Laon le 13, Douai, Lille et Ostende le 17.
L'armée allemande cède du terrain, abandonnant du matériel et de très nombreux prisonniers. La retraite est décidée, elle a lieu en bon ordre, mais le moral des
troupes est au plus bas. Le prolongement de la guerre ne pouvant se conclure que par une grande déroute, le 7 novembre le haut commandement allemand accepte l'idée d'un cessez le feu qui
devra être finalisé par l'armistice.
Le 9 novembre 1918, le Kaiser Guillaume II abdique. Le 11 novembre l'armistice est signé à Rethondes. C'est la fin des combats !
Pour Saint Amand Magnazeix, on déplore 3 tués, 16 blessés.
LE 11 NOVEMBRE VECU PAR LES SOLDATS AU FRONT
Ce lundi 11 novembre 1918 à 11 heures du matin sur tous les fronts,
le clairon sonne haut et fort le "Cessez le feu", il annonce la signature de l’armistice et la cessation des hostilités.
Cette nouvelle n’est pas accueillie avec une explosion de joie bruyante, comme on pourrait le supposer, mais avec une certaine perplexité. Les
poilus n’arrivent pas à croire que les armes se sont enfin tues, ils ont l’impression de vivre un rêve, éveillés. L’armistice, c’est l’assurance d’avoir la vie sauve, c’est l’assurance de rentrer
bientôt dans son pays, c’est l’assurance de revoir sa famille.
Les hommes s’étreignent et échangent leurs réactions. Ils pensent aussi à leurs camarades morts qui ne reviendrons pas et aux familles endeuillées.
C’est seulement quelques heures après avoir intégré la nouvelle, qu’une gaieté raisonnée fera son apparition avec musique, chants patriotiques et autres divertissements. Le lendemain les
régiments reprendront leurs divers chantiers.
Quelques extraits des journaux des marches et opérations (JMO) pour ce jour exceptionnel dans des régiments limousins
Au 63° régiment d'infanterie de Limoges
"Les radios (TSF) annoncent que ce matin à 5 heures l’armistice a été signé en France par le maréchal Foch, généralissime des armées alliées et les
plénipotentiaires allemands envoyés par le haut commandement allemand et le gouvernement allemand. L’armistice doit entrer en vigueur à 11 heures (heure française). Pour fêter la bonne nouvelle,
le lieutenant-colonel fait jouer dans la soirée la musique du régiment."
Signé : Lieutenant-Colonel Noges
Au 138° régiment d'infanterie de Magnac Laval
"A l’annonce de l’armistice consacrant l’effondrement de l’ennemi au cinquante deuxième mois d’une guerre sans précédent dans l’histoire, le régiment manifeste une allégresse extraordinaire. Pendant plusieurs soirées, ce ne sont qu’aubades, danses, feux d’artifices, retraites aux flambeaux et chants patriotiques."
Signé : Lieutenant-Colonel Bayel
Consulter ci-contre le dossier du bilan du conflit (tableau des mobilisés, récapitulatif des décès) qui
démontre l'horreur de cette guerre.
Consulter ci-contre le dossier des soldats de Saint Amand Magnazeix morts pour la France lors de la
guerre.
Ce document comporte une courte biographie pour chacun des soldats décédés, la cause et le lieu du décès. Figurent dans cette liste tous les hommes nés à Saint Amand Magnazeix et ceux qui y résidaient avant la mobilisation sans y être nés.
SAINT AMAND MAGNAZEIX AUTREFOIS
stamandmagnazeixautrefois@gmail.com